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Un blog qui décrit ce que je vis, ressens, pense, ce que j'imagine et qui me permet de partager avec vous mes expériences de la vie.

Graines de pensées...

Une Vie Compliquée - Chapitre 36

Une Vie Compliquée - Chapitre 36

Puis les deux éclatèrent de rire. Même Elsa était surprise de s’être laissée aller à ce fou rire. N’aurait-elle pas dû être en colère ? Mais non. Elle était plutôt soulagée de savoir qu’elle comptait pour quelqu’un au point qu’il prenne autant de risque en sachant que parfois il vaut mieux garder la vérité pour soi. Pour l’instant, elle ne veut plus penser à demain. Elle savoure plutôt l’instant présent. Elle se rapprocha et s’adossa à Marc qui n’hésita pas à lui ouvrir ses bras pour qu’elle puisse se sentir protégée. Elle en oubliait même déjà la tristesse qui était sienne en matinée. Finalement ce petit rendez-vous avant l’heure lui fit du bien plus qu’elle n’en espérait. Et si elle devait plutôt saisir l’occasion de faire de Marc l’homme de sa vie ? Puis les minutes passaient, et le silence se faisait complice d’un moment presque unique. Aucune mouche n’osait déranger leur tranquillité. A quoi Marc pensait en ce moment ? Elsa n’en savait rien et ne voulait pas non plus interrompre ce moment idyllique. Jusqu’à ce que la cloche de l’église du coin vînt leur rappeler que le temps était déjà assez avancé. En effet, il sonnait déjà dix-huit heures. En se levant, Elsa saisit l’occasion et s’accrocha au cou de Marc dont le visage n’eut pas d’autre choix que de se retrouver face à celui de sa partenaire. Leur regard en disait long sur l’envie qui les rongeait et leurs lèvres exécutèrent parfaitement ce désir qu’ils s’interdisaient.

Après l’avoir raccompagnée chez elle, Marc l’informa qu’il repassera dans une heure de temps la chercher et qu’il ferait de son mieux pour lui éviter un retard. Elle répliqua qu’elle préférait être en retard que de ne jamais s’y rendre s’il lui arrivait quelque chose parce qu’il pensait à rouler un peu plus vite que d’habitude. Mais comme il avait déjà décidé d’en faire à sa tête, il démarra en trombe et disparut dans le flot de circulation. Elle n’avait qu’une heure devant elle et monta rapidement les marches de l’escalier afin d’atteindre leur appartement et se préparer. Elle essaya de faire aussi vite qu’elle pouvait. Elle était encore en train de se maquiller quand elle entendit sonner à leur porte. C’était sûrement Marc se disait-elle. Heureusement que sa mère était là et pouvait l’occuper le temps qu’elle finisse.

Marc était habillé de façon simple. Un style demi saison avec une chemise qui allait faire un effet inespéré. Comment pouvait-il savoir que cette chemise offerte par Sylvie avait en fait été choisie par Elsa ? Il tenait un bouquet de fleurs à la main. Il le tendit à Diane qui gentiment le récupéra pour le mettre dans un vase pour sa fille en prenant soin de l’inviter dans le salon et de lui indiquer le canapé. C’était vraiment un beau gosse au charme indescriptible. Quand elle eut fini de remplir d’eau le vase afin que les fleurs gardent leur fraicheur, elle vint prendre place en face de Marc et engagea la conversation :

  • Elle ne va pas tarder à descendre.
  • Merci madame.
  • Alors Marc, comment vas-tu ?
  • Je vais bien, et vous ?
  • Comme une mère qui confie son trésor à un prédateur.
  • Mes intentions sont nobles envers votre fille.
  • Alors tu peux m’en dire plus ?
  • Je ne suis pas certain de comprendre où vous voulez en venir.
  • Quelles sont tes réelles intentions envers ma fille ? Tu vois, c’est mon unique trésor et je veux savoir quel intérêt tu lui portes ? Juste te l’envoyer en l’air et la jeter comme une serpillière ?
  • Non, pas du tout. Je peux vous rassurer que vous vous mépreniez sur mes intentions. J’adore votre fille. Elle est spéciale et jamais je ne lui ferai de mal.
  • Alors pourquoi tu continue de la draguer si tu sais que tu as une petite amie ?
  • Je crois que c’est ce que moi-même j’essaie de découvrir. Peut-être que c’est trop tôt pour en parler mais je crois que votre fille me plait bien, plus que je ne le crois. Elle m’a tellement apporté plus que je ne peux lui donner. Je lui serai éternellement reconnaissant.
  • Tu as l’air sincère mais tu vois, j’ai connu une situation similaire et je ne veux surtout pas la voir souffrir à cause de l’amour. Sinon tu auras affaire à moi, et rassure-toi que je serai sans pitié.
  • Vous pouvez compter sur moi. Je ne laisserai personne la faire souffrir non plus. Vous avez ma parole.
  • Je crois qu’elle est prête déjà.
  • Comment vous pouvez le savoir ?
  • Son parfum.

Effectivement, Elsa venait de sortir de sa chambre. Bien qu’il n’y eût pas d’escaliers dans l’appartement, Marc voyait une scène semblable à celle de Cendrillon. Il avait l’impression de la voir descendre majestueusement les marches de l’escalier et lui en train de monter pour aller à sa rencontre. Elle était tout simplement ravissante. La tenue était toute simple mais lui allait si bien. Il fit un pas et cogna son tibia contre le rebord du canapé. Ce qui eut pour effet de faire rire Diane.

  • Comme tu es éblouissante !
  • Et toi, tu es séduisant ce soir !
  • Une princesse comme toi mérite le plus élégant des cavaliers.
  • Hé, arrêtez-moi ça tout de suite vous deux-là, s’interposa Diane.

Puis regarda à nouveau sa fille, elle s’approcha, la prit dans ses bras et lui offrit une étreinte digne d’un adieu. Elle murmura dans ses oreilles : Que Dieu veille sur toi.

 

Un récit de Martial Daté TEVI-BENISSAN

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