8 Avril 2020
On dit souvent qu’à quelque chose malheur est bon. Le monde entier est durement affecté de manière pas du tout agréable par le Coronavirus COVID-19. A la fin, tout ou presque tout sera à refaire, à reconstruire. D’aucuns diront que c’est l’évolution naturelle des choses de se régénérer.
Cependant, il y a aussi du bon à tirer de cette crise.
En effet, la famille apprend à se redécouvrir, les sociétés apprennent à mieux s’organiser, l’éducation et les habitudes prennent une autre dimension.
D’abord la famille : dans beaucoup de pays, il est question de confinement, d’isolement de quarantaine, de couvre-feu, etc… Les parents confinés apprennent à se redécouvrir. Car seul dans son coin, la vie serait invivable. Après tout, plus de temps à passer ensemble implique forcément plus d’interactions. Dommage pour ceux qui passent leur temps à se disputer. La redécouverte de la famille : les caprices et besoins des enfants, la communication, l’encadrement sont autant de choses qui échappent aux parents en temps « normal » car tout le monde étant occupé à une tâche et la recherche de la sécurité financière. Que sera l’après Corona ? Aucune idée mais au moins pendant un temps, les parents ont passé plus de moments avec leurs enfants que durant toute leur existence.
La réorganisation des sociétés : l’urgence est de contenir la crise et les communautés s’organisent pour le bien commun. Avec l’individualisme qui s’est installé à travers le lit de la mondialisation, personne ne se préoccupait réellement de son voisin. Le « Moi » a toujours été prioritaire. Mais là, le « Nous » reprend sa place et les efforts se mutualisent. Vivement que cette tendance ne disparaisse point après la pandémie.
Les bonnes habitudes refont surface : l’hygiène, la discipline, la courtoisie sont de retour pour éviter plus de victimes. Cependant, il y aura toujours des récalcitrants. Et ma crainte serait de voir le naturel revenir au galop dès que la crise sera contenue.
Vous voyez, moins de liberté mais pas si mauvais que cela. Aidez-moi donc à garder l’espoir que nous garderons un minimum de cette solidarité, de ces gestes élémentaires d’hygiène, de respect de l’environnement, de gestion des collectivités et pays. Chacun peut faire sa part pour un monde meilleur après le COVID-19.
Martial Daté TEVI-BENISSAN