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Un blog qui décrit ce que je vis, ressens, pense, ce que j'imagine et qui me permet de partager avec vous mes expériences de la vie.

Graines de pensées...

Une Vie Compliquée - Chapitre 3

Une Vie Compliquée - Chapitre 3
  • Elisabeth ! Elisabeth est mon nom.
  • Enchanté. Marc.

Il lui tendit la main qu’elle s’empressa de serrer et d’apprécier la chaleur qu’elle dégageait. C’était une main très douce. Elle aurait voulu la garder encore plus longtemps dans ses mains mais cela paraîtrait suspect. Elle le lâcha puis le regarda s’éloigner à pas rapides. Comme il était mignon ! Elle aurait aimé le revoir. Idiote qu’elle était, elle n’avait même pas demandé son contact ni son adresse. Bref, c’était trop tard. Il avait déjà disparu au coin de la rue. Si le destin veut, ils se rencontreraient encore. Pourquoi ne pas revenir assez souvent dans le parc ? Peut-être que c’est un habitué et qu’ils se verraient encore ? Qui sait ?

Elle s’était mise à sourire en pensant déjà à ce que pouvait ressembler la vie avec un homme pareil quand quelques goûtes d’eau lui effleurèrent le visage. Elle pensa aux enfants qui ont l’habitude de jouer à côté de la fontaine d’eau avant de réaliser qu’elle était assise assez loin pour ne pas être mouillée et que ces goûtes d’eau étaient plutôt des goûtes de pluie. Le ciel s’assombrissait déjà. Elle courut rejoindre leur appartement avant qu’il ne soit trop tard. Une fois rentrée, elle prit une douche chaude en fredonnant des chansons françaises des années quatre-vingt. Ensuite elle descendit dans la cuisine préparer à manger pour le soir. Sa maman ne devrait plus tarder à rentrer du boulot. Elle repensait sans cesse à Marc. Elle avait l’impression de le connaître depuis toujours. Au moins, elle avait réussi à oublier la peine qui l’assaillait en matinée par rapport à ce stage. D’ailleurs, elle ne voulait plus en penser jusqu’au lendemain au moins.

Une clé tourna dans la serrure et la porte s’ouvrit laissant entrer une jolie dame qu’elle admirait et qui était son modèle. Sa maman chérie. Sauf qu’elle n’était pas seule. Il y avait sa tante Elodie qui tenait en main un gros carton. Qu’est-ce que ces deux dames faisaient ensemble ? Elle ne tarderait pas à le savoir de toute manière. Elle s’empressa d’embrasser sa maman puis de serrer dans une étreinte très forte sa tante. Cela faisait presque deux mois qu’elle ne se sont pas vues. Elle était si contente de la voir. C’était d’ailleurs pour elle une deuxième maman.

  • Hum. On dirait que ça sent bon par ici s’exclama tante Elodie.
  • Ah oui, des lasagnes au menu pour tout le monde.
  • Tu l’as fait toute seule ? demanda sa maman
  • Mais oui, tu pensais que quoi ? Que j’irai acheter au restaurant ? Tu oublies que ta fille a grandi désormais ?
  • Je suis si fière de toi Elizabeth.
  • Non maman. C’est plutôt « Je suis fière de toi, Reine d’Angleterre » que tu devrais dire.

Les deux sœurs se regardèrent un instant puis imitant les gestes de la couronne, s’inclinèrent comme dans une pièce de théâtre en disant ensemble :

  • Nous sommes fières de vous, Reine d’Angleterre !

Et sa tante compléta :

  • Pour votre anniversaire, les tantes ont prévu pour sa majesté un merveilleux gâteau et une bouteille de champagne.
  • Oh ça suffit ! ne me faites pas rougir. Je suis si émue. Laissez-moi vous embrasser encore.

Puis elles s’embrassèrent toutes ensemble comme une seule famille.

  • Merci mes deux mamans.
  • Assez d’émotions pour la journée s’exclama sa maman. Passons à table et dégustons ce merveilleux plat qui sent si bon et qui ouvre la faim.

Rapidement, la table fût dressée, et les trois dames s’installèrent pour se régaler. C’était un repas délicieux ponctué d’histoires drôles, d’anecdotes diverses, de questions réponses. Elsa n’aurait pas rêvé mieux. Elles quittèrent la table à manger pour s’installer dans le canapé et continuer la causette. La télévision était allumée mais honnêtement personne ne regardait vraiment ce qui s’y passait. Comme les femmes pouvaient se montrer bavardes avec quelques gorgées de boisson alcoolisée. Elsa n’était pas à son coup d’essai mais faisait très attention à chaque fois qu’elle devait prendre une boisson alcoolisée. Puis la question tant redoutée fût posée :

  • Alors ma fille, tu nous le présentes quand ton petit amoureux ?
  • Quoi ? Comment ça ? Je n’en ai pas encore.
  • Ah ma fille, c’est ce que tu dis mais tes yeux disent le contraire répliqua tante Elodie.
  • Non. Je n’ai pas encore de petit ami. Il y a encore vingt quatre heures j’étais mineure. J’espère que vous ne l’avez pas oublié.
  • Donc aucun garçon ne te plait ?
  • Juste que je n’y ai pas vraiment pensé. Mes études sont ma priorité et mon souci actuellement c’est de trouver un stage pour valider mon année académique. Après on pourra parler des garçons.
  • Très bien ma fille mais n’oublie pas notre discussion de ce matin.
  • Oups ! Je n’ai pas vu le temps passer. Il faut que je rentre, s’exclama tante Elodie qui déjà s’empressa d’empoigner son sac à mains. A bientôt ma chérie !

 

Un récit de Martial Daté TEVI-BENISSAN 

à suivre...

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