18 Avril 2020
Un récit de Martial TEVI-BENISSAN
Le temps passait, les jours se suivaient et se ressemblaient. Elisabeth espérait un coup de fil qui lui permettrait de trouver un stage. Désormais, elle suivait les cours sans réellement y prendre goût. Elle avait même l’impression que c’était devenu une corvée. L’irritation était à son comble quand elle se rappela de Marc. Au moins il était un brin de soleil dans la tempête qu’elle traversait. Mais il était passé comme une étoile filante sans qu’elle ait eu le temps de faire plus ample connaissance. Elle fantasmait déjà sur lui sans savoir s’il était un bon garçon ou si c’était l’occasion pour lui de se montrer à son avantage. Après tout, de nos jours, les garçons, comme les filles étaient capables de tout. Elle espère juste recroiser son chemin et en savoir davantage sur ce mystérieux Marc. Mais devait-elle espérer tant après une semaine déjà écoulée ?
Au bout de la deuxième, tout se passa presque comme par enchantement. Elle venait de recevoir un coup de fil d’un cabinet spécialisé dans le recouvrement de créances. Elle commencerait lundi. Elle était déjà excitée à l’idée de s’occuper à autre chose. Elle pensait déjà à quoi mettre comme tenues. Elle ouvrit sa garde-robe et commençait déjà par planifier la tenue du lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi. Tout était parfait. Le temps paraissait déjà long. Elle avait hâte d’être au lundi. En attendant, elle décida de sortir prendre de l’air mais en voyant le temps qui se profilait à l’horizon, elle préféra plutôt surfer sur son ordinateur.
Elle naviguait sur Facebook quand elle tomba sur une affiche montrant des danseurs. Elle cliqua sur leur page et découvrit des vidéos incroyables. Comment les gens arrivaient-ils à faire tous ces mouvements ? Elle s’y essaya mais avait du mal à suivre le rythme. Elle trouvait tout cela fabuleux. Il y avait tellement de démonstrations de danse. Elle n’arrivait pas à croire que l’on pouvait danser des danses latines comme on les appelle souvent sur ces types de musiques. En y pensant, elle ne savait pas danser. Que se passerait-il si on l’invitait à sortir ? Elle se sentirait sûrement ridicule. Elle devait apprendre à danser. Elle en parlerait à sa mère le soir venu.
Diane, sa maman était une femme qu’elle adorait plus que tout. Parfois elle se disait qu’elles auraient sûrement des origines britanniques en pensant à la princesse Diana et à la Reine Elizabeth. Sa maman ne s’était pas mariée avec son papa. D’ailleurs elle ne connaissait presque rien de son père à part le fait qu’avec sa maman il y avait eu d’énormes problèmes. D’ailleurs sa maman n’aimait pas en parler. Et elle n’insistait pas. Elle travaillait dans un cabinet de Marketing et Communication. Elle était responsable des grandes entreprises et prenait plaisir à lui demander son avis quand elle devait concevoir des plans de communication et de marketing pour de nouveaux produits et services.
En plus d’être intelligente, Diane avait plusieurs atouts physiques. Elle est belle, avec une silhouette affinée, des hanches qui se font voir surtout quand elle porte des tenues moulantes. Elle aimait se montrer à son avantage mais sortait peu pour les activités de distraction. Par moments, elle emmenait Elsa dîner au restaurant et exigeait d’elle de s’habiller comme une grande dame. Elle en aurait besoin plus tard quand elle travaillerait et occuperait une position importante dans une entreprise. Sa vie d’aujourd’hui est enviée de beaucoup sans savoir ce qu’elle avait enduré. La vie n’avait pas du tout été tendre avec elle. En témoigne la relation tumultueuse avec son père. A tel point qu’elle n’aimait pas souvent parler de lui à sa fille. Quelque part, Elsa faisait partie du problème car tout avait commencé par aller de travers quand Diane s’était éprise de Valentin qui avait pris soin de lui cacher qu’il était marié. Jusqu’à la survenue de la grossesse d’Elsa.
Elle n’avait pas pu compter sur le soutien de son père qui n’avait pas hésité à la renier et à lui couper les vivres. Valentin avait pris soin d’elle par obligation plutôt que par amour. Elle découvrit comment la vie pouvait être cruelle. Les contes de féé n’existaient en amour que dans les livres destinés aux enfants. Elle avait essayé de petits boulots et commerces pour s’occuper d’elle et de sa fille. Sa sœur avait été d’une aide précieuse pendant cette période difficile. Beaucoup ne la croyaient pas souvent quand elle présentait Elsa comme sa fille. Tellement elle était encore très jeune et sexy. Les courtisans ne manquaient pas. Mais elle déclinait systématiquement toutes les offres. Elle ne voulait plus s’engager dans une relation et souffrir par la suite. Son expérience était assez édifiante pour mettre en garde sa fille. Parfois Elsa s’amusait à la taquiner :
Après une ou deux minutes d’étreinte affectueuse, Elsa ajouta :
à suivre...