23 Avril 2020
Après une ou deux minutes d’étreinte affectueuse, Elsa ajouta :
Sa maman s’était presque figée en entendant sa fille émettre ce vœu. On pouvait lire de l’inquiétude sur le visage d’Elsa.
Sa mère lui indiqua le canapé. Tremblante et hésitante, Elsa s’exécuta et s’attendait à être grondée pour cette idée qu’elle qualifiait déjà de stupide dans sa tête.
Elsa courut dans sa chambre et revint avec son ordinateur portatif pour montrer à sa maman les vidéos qu’elle avait vues. Au fur et à mesure que les vidéos défilaient, le visage de sa maman s’illuminaient. On dirait que cela lui rappelait de bons souvenirs. Elle semblait d’ailleurs ne plus être présente sur terre. C’était la première fois qu’elle entendait sa mère fredonner sur ce genre de sonorités. Elle était en extase. Sa mère s’arrêta brusquement en réalisant le regard interrogateur que lui lançait sa fille.
Elles restèrent là silencieuses, l’une collée contre l’autre. C’était agréable de se retrouver ainsi pour elles. On dirait qu’elles n’avaient pas de soucis. L’une pensant à Marc et l’autre à son passé dans le monde de la danse. Devait-elle parler de son histoire à Elsa ? Cela reviendrait à lui révéler tellement de choses. Mais était-elle vraiment prête ? Pas vraiment, se disait dans sa tête sa maman. La musique continuait de bercer cette complicité entre mère et fille pendant une bonne demi-heure. Puis elles rentrèrent se coucher sentant le temps changer brusquement et annonçant une pluie. La nuit serait fraîche sûrement.
Il ne fallut pas plus d’une dizaine de minutes pour qu’Elsa s’endormit dans les bras de morphée. Même la pluie qui frappait fort contre la fenêtre ne pouvait perturber son sommeil. Elle rêvait de Marc. Voilà pourquoi elle ne pouvait même plus sentir tout ce qui se passait autour d’elle. Même les grondements de tonnerre n’avaient aucune influence sur son doux et merveilleux rêve. Ils étaient assis autour de la même table lors d’une soirée de gala, se dévisageant discrètement. Elle avait envie de se serrer contre lui, de danser avec lui mais comment s’y prendre alors qu’elle n’avait aucune connaissance en pas de danse. Elle se ridiculiserait. Alors elle essayait de détourner le regard quand Marc se leva pour l’inviter en dansant. Elle refusa timidement en lui disant qu’elle ne savait pas danser. Mais lui il insista en disant, fais-moi confiance, fais-toi confiance et laisse-toi emporter par la musique. Il était si rassurant qu’elle s’exécuta. C’était un délice de se serrer contre cette poitrine qui n’avait l’air de rien mais était puissante. Finalement était-il vraiment médecin ou sportif ? ils se mirent ensuite à faire des pirouettes à tel point qu’elle en avait le vertige. Puis la sensation de s’effondrer l’envahit. Elle tenta de s’accrocher à la veste de Marc et se réveilla pour se rendre compte qu’il faisait déjà jour et qu’en fait elle tombait du lit. Elle sourit car elle n’arrivait pas à croire ce qui lui arrivait.
Heureusement que la journée était fériée. Donc elle n’avait pas à se précipiter sous la douche même si tôt ou tard elle le ferait. Elle s’allongea encore de nouveau dans son lit repensant à la scène surréaliste qui venait de se passer. Pourquoi pensait-elle tant à cet inconnu. Inconnu parce qu’elle ne savait rien de lui à part le nom. Et puis reste à savoir si c’était son vrai nom. Un petit coup sec à sa porte la ramena sur terre. Diane, sa mère demanda la permission de rentrer.
Puis les deux s’emportèrent dans un fou rire inexplicable. Comme c’était mignon. Puis, avec une voix d’ange comme quand on a fait une bêtise et qu’on veut s’excuser, Elsa dit :
Le cœur de Diane battait un peu plus vite. Qu’est-ce que sa fille pouvait bien lui demander si matinalement ?
Un récit de Martial Daté TEVI-BENISSAN
à suivre...