LE BUSINESS DU COVID-19

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Qu’est-ce que la volonté de l’homme face à la peur de mourir ? Si les riches pouvaient payer la vie, ils ne mourraient jamais. Alors peu importe la façon dont l’être humain peut être pingre, au pied du mur, il sera prêt à tout pour rester en vie. Du moins la majorité à 99,99%.

Certains l’ont bien compris et exploitent chaque opportunité de se faire de l’argent. Le COVID-19 en est une illustration parfaite. Au début, tout le monde courait dans tous les sens par peur d’être contaminé. Puis l’idée a fait son chemin sur les méthodes de prévention ou ce qu’il convient d’appeler « les gestes barrières ». Se laver régulièrement les mains, utiliser un gel hydro-alcoolique pour se désinfecter les mains, utiliser un cache-nez pour se protéger, se traiter à l’aider de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine… La liste est longue.

Certains ont vu le mal venir de loin et pris leur disposition pour se faire des stocks de gel et de masque. Ce qui habituellement est vendu à 500F CFA s’est retrouvé au plus fort de 5000F et les gels de 4000f se sont vendus dans ce pays, mon Togo, à 18.000F. Quelle cruauté ! Heureusement que leur commerce portant sur la vie des êtres humains n’a pas trop duré. Par quelle magie, beaucoup de gels ont été déversé sur le marché, et d’ailleurs le prix trop élevé à payer a fait le reste. Ces mêmes gels aujourd’hui sont disponibles à environ 4000F ou 5000F par endroit. Pour ceux qui ont fait la microéconomie, vous conviendrez avec moi que l’effet substitution a fait son effet. Car les gens ont trouvé un parfait substitut au gel : se laver régulièrement les mains au savon. Surtout que l’on trouve plein de dispositifs dans ce sens devant les magasins et services.

Le cache-nez : l’unité (chirurgicale) coûte environ 500F avec la boîte de 50 proposée à 17.000F par endroit, ou 18.000F ou même 15.500F. Mais peut-on vraiment se rassurer de la qualité et de l’efficacité de ces masques ? Ces masques sont-ils vraiment protecteurs quand on voit comment les vendeurs ambulants les manipulent ? Parfois à mains nues, parfois avec des mains gantés ayant servi à des occupations que j’ignore. Son temps aussi passera.

Par contre, ce qui restera un peu plus longtemps sur le marché pourrait être l’invention locale du dispositif pour se laver les mains. Un peu d’accompagnement pourrait permettre d’améliorer ce dispositif et de l’équiper d’une alimentation en électricité solaire pour le rendre autonome comme le « Kayy Rakhassou » des deux jeunes sénégalais. On comprendra aisément que l’Afrique a de la ressource et qu’il suffit de mieux observer autour de nous pour se rendre compte que nous pouvons créer nos propres outils pour nos propres besoins.

En marge de ces articles liés directement à la prévention du COVID-19, ne perdons pas de vue le business des autres choses de la vie courante qui ont vu leur prix augmenter sur les marchés.

Le vaccin et/ou le traitement : les firmes pharmaceutiques sont trop puissantes pour que j’en parle ici. No pity in Business for them. Pour ma part, je vous demande juste une seule chose : Restez en vie pour lire mes prochains articles. C'est gratuit à mon niveau

Martial Daté TEVI-BENISSAN