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Un blog qui décrit ce que je vis, ressens, pense, ce que j'imagine et qui me permet de partager avec vous mes expériences de la vie.

Graines de pensées...

Une Vie Compliquée - Chapitre 31

Une Vie Compliquée - Chapitre 31

Sans laisser le temps à Alain de placer un mot, elle se leva, tourna les talons et disparu très rapidement. Alain était comme sidéré. Il avait du mal à réaliser ce qui venait de se passer dans son bureau. Une inconnue, très belle, lui demande de draguer une autre fille contre de l’argent. Certainement qu’elle veut éliminer sa rivale. Mais lui il ne tremperait pas dans une affaire pareille. Il était célibataire mais avait déjà un faible pour une fille. Sauf qu’il ne pouvait pas lui faire des avances parce que travaillant dans la même boîte que lui. Leur règlement intérieur interdisait formellement les relations entre collègues. Cependant, sa situation n’était pas si désespérée que cela vu que la personne en question allait bientôt quitter l’entreprise. Elle n’est pas totalement libre de tout engagement mais il pouvait tenter sa chance. Qui sait ? Alors pour rien au monde, il n’accepterait pas cette proposition qu’on venait de lui faire. Il prit son téléphone, puis par un message poli, déclina la proposition. Sylvie était folle de rage de voir qu’on lui refusait un service grassement payé. Elle répondit en l’invitant à prendre son temps car rien ne pressait.

Sylvia rentra se coucher puis appela le chauffeur de taxi qui débarqua à son adresse en moins de quinze minutes comme s’il n’attendait que cela.

  • Eh madame, je suis là disait la voix au téléphone.
  • Tu es là où ?
  • Devant le portail.
  • Déjà ? Ok j’arrive.

Quand elle ouvrit le portail, le chauffeur resta bouche bée et semblait attiré par autre chose. Elle parlait à un type qui était sur une autre planète et qui semblait baver. C’est à ce moment qu’elle se rendit compte qu’elle était sortie juste avec sa nuisette en oubliant de porter un slip et un soutien-gorge. Les hommes vraiment incorrigibles.

  • Ecoute connard, je ne t’ai pas appelé pour venir me reluquer dit-elle sèchement.
  • Ah madame, c’est que…
  • Tais-toi ou disparais.
  • Pardon madame.
  • Tiens, prends ceci. A partir de dix-sept heure trente, tu iras à cette adresse. Et tu observes avec attention. Si tu vois une voiture avec cette immatriculation, fais-moi signe, puis tu la suivras et tu m’indiqueras chaque arrêt dans les moindres détails. Je veux savoir qui entre et qui sort de la voiture. C’est compris.
  • Compris madame. Considère que c’est déjà fait.
  • Et si tu fais bien ton travail, tu auras un bonus lui dit Sylvie en bombant sa poitrine.

Le chauffeur écarquilla les yeux sous l’effet provocateur des seins de Sylvie qui lui remettait deux billets de dix milles francs. Elle remonta se coucher. Elle irait attendre Marc chez lui directement avant qu’il ne rentre du boulot. Elle profiterait pour apporter des lasagnes qu’elle prévoyait préparer pour eux deux. Une bouteille de vin était déjà disponible sur place car la maman de Marc possède une collection qu’elle buvait rarement. La chemise était également déjà emballée soigneusement. La soirée s’annonce inoubliable. Elle allait récupérer son Marc. Fini le temps qu’il passait en compagnie d’Elsa les soirs.

De son côté, Elsa ne pouvait s’empêcher de repasser le visage de cette dame dans sa tête. Pourquoi avait-elle l’impression d’un visage déjà vu ? Et dans tout cela, c’est qu’elles ne se sont même pas présentées avant de se séparer. Le nom l’aurait certainement aidé à se rappeler si elle l’avait déjà croisée ou pas. Là c’était trop tard. Elle était au moins contente d’avoir pu trouver une jolie robe, très simple mais élégante. Et avait hâte d’être au samedi. Il lui restait deux jours à passer encore ici. Son rapport de stage était déjà bouclé, corrigé et validé par ses supérieurs. Son bureau également était déjà rangé. Elle était fière d’elle. Elle quitta le bureau le soir venu toute légère et héla un taxi qui était garé en face. Mais ce dernier fit signe de la main qu’il était hors service. Un peu bizarre pour une voiture qui semblait en bon état et en plus à une heure de pointe. Il n’avait même pas l’air préoccupé par l’état de sa voiture. Peut-être que sa journée a été vraiment bonne, ou peut-être que c’était un crétin heureux. Elle appela donc un autre taxi puis prit la direction de son domicile. Elle regardait à chaque fois que l’écran de son téléphone s’allumait espérant un signe de Marc. Mais toujours rien. Peut-être que lui aussi attendait qu’elle fasse signe en premier. Quand le taxi s’immobilisa devant chez elle, elle la voiture garée juste devant. Mais que faisait-il ici ?

  • Marc ?
  • Elsa. Comment vas-tu ?
  • Que fais-tu ici ?
  • Nous devons parler.
  • Il y a un souci ?
  • On en parle ici ou tu préfères m’offrir un café ?
  • Je t’offre un café.

De quoi voulait-il vraiment parler ? Pourquoi tout ce mystère ? Elsa le précéda en montant les marches de l’escalier l’esprit complètement bazardé par l’attitude de Marc. Une fois au salon, elle s’empressa de lui offrir un café.

  • Merci d’accepter parler avec moi à l’improviste.
  • Tu sais que tu es le bienvenu chez moi quand tu veux.
  • C’est très gentil de ta part.
  • Pourquoi tout ce mystère ? Dis-moi ce qui ne va pas.
  • Tu sais ? Ce jeu auquel on a joué quand je me suis fait passer pour ton petit ami.
  • Tu veux recommencer ?
  • Pas exactement mais cela ne me déplairait pas.
  • Et pourquoi donc ?
  • Pour être honnête, les moments que j’ai passés en ta compagnie ces quelques jours ont été les meilleurs.
  • Tu m’en vois ravie.
  • Je veux savoir quelque chose
  • Oui ?
  • Comment tu t’es sentie pendant cette période ?
  • Je ne vois plus l’intérêt maintenant.
  • Tu penses qu’il y a une chance de m’offrir une dernière soirée ?
  • Comme simple ami ou comme petit ami ?
  • Comme ami aussi serait bien.
  • Alors ça tombe bien. Tu fais quoi samedi prochain ?
  • Samedi prochain je n’ai aucun programme.
  • Eh bien, je finis mon stage et il y a une petite soirée organisée. Ça te dirait de m’accompagner ? Après tout, les collègues trouveraient bizarres que je ne vienne pas avec mon petit ami.
  • Je suis ton cavalier. Tu peux compter sur moi.
  • Merci beaucoup. Tu es un ange. Dieu seul sait pourquoi il t’a envoyé par ici ce soir.
  • Oui, Dieu seul sait. Tu ne m’en voudras pas si je me sauve ?
  • Pas du tout sinon cela ressemblerait finalement à un kidnapping.
  • Merci pour le café.

Elsa le raccompagna jusqu’à sa voiture. Avant de démarrer, il osa une dernière phrase :

  • Elsa, dis-moi, aurai-je droit à un autre baiser ?

Comme réponse, elle lui adressa juste un sourire et s’en alla en lui faisant un au revoir de la main.

 

Un récit de Martial Daté TEVI-BENISSAN

à suivre...

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