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Un blog qui décrit ce que je vis, ressens, pense, ce que j'imagine et qui me permet de partager avec vous mes expériences de la vie.

Graines de pensées...

ENTRE DEUX AMOURS - CHAPITRE 14 - LA DISPUTE

ENTRE DEUX AMOURS - CHAPITRE 14 - LA DISPUTE

Le temps passait tranquillement et sereinement. Tout allait bien. Bras dessus dessous les deux amoureux avaient pris l’habitude de s’afficher désormais en public. Ce qui était une rumeur depuis plus de six mois était maintenant confirmé. Richard pouvait finalement se faire à l’idée que ce n’est pas parce que c’est dur que l’on n’ose pas, mais c’est parce que l’on n’ose pas que c’est dur. Mais c’était sans compter sur les jaloux saboteurs aux yeux de crocodile comme le dit souvent le chroniqueur Mamane en interprétant le rôle du Président fondateur du Gondwana sur la Radio RFI.

Leur relation ne plaisait pas à tout le monde en effet. Ceux qui avaient l’habitude de profiter de l’insouciance du jeune Richard afin de s’enivrer d’alcool et de belles filles à la recherche du gain facile faisaient partie du lot. Il y avait aussi ceux qui avaient été éconduits par la belle Chantal qui cherchaient à se venger. Bientôt Chantal commença par recevoir des photos anonymes de Richard et de filles de joie. Les dates affichées en dessous des photos étaient actuelles et Richard ne cessait de démentir en prétextant des montages. Chantal faisait tout pour croire son Richard mais elle avait du mal à ôter de son esprit son Richard entrain de fourrer sa langue dans la bouche de ces filles. Le malaise était palpable comme en témoigne la perte de sourire de Chantal.

Dans une situation pareille, elle n’eut d’autres choix que de se tourner vers le meilleur ami de son fiancé, Hervé. Il était toujours disponible à l’écouter et essayait de la réconforter. A chaque fois qu’elle discutait avec lui, elle se sentait apaisée. Elle commença à lui confier tout ce qu’elle ressentait. Parfois elle avait juste envie d’arrêter et de disparaître, de quitter cette ville et de reprendre une nouvelle vie ailleurs. Et Hervé ne cessait de lui répéter que lui serait là pour la soutenir quoiqu’il se passe. En lui, elle pouvait trouver le refuge qu’elle cherche. Mais de ne surtout pas s’éloigner. Sinon lui aussi souffrirait de son absence. Peu à peu, Chantal prit conscience qu’à force de se confier à Hervé, elle ressentait de moins en moins le besoin d’être avec Richard.

Il fallait qu’elle mette fin à tout cela mais c’était plus fort qu’elle. Certes, il n’y avait pas de choses intimes avec Hervé que des moments de câlins passagers. Mais il ne se passait pas grande chose d’intime non plus entre elle et Richard. Mais du moment qu’elle trouvait un équilibre et calmer la tension à la maison, elle se sentait confiante. La vérité, c’est qu’elle ne pouvait pas se séparer de Richard car elle savait qu’au fond elle l’aimait toujours comme depuis le premier jour. Mais également appréciait la compagnie d’Hervé. Discrètement, ils s’envoyaient des messages afin de se remonter le moral.

Richard de son côté ne se doutait de rien et continuait de se réfugier dans le travail. Au moins, il occupait son esprit et cesser de penser ou du moins de ne penser que très peu à ses soucis sentimentaux. Même les discussions avec sa maman ne suffisaient plus pour lui remonter le moral. Le silence et la presque indifférence dans lesquels s’était réfugiée Chantal ne l’aidait pas vraiment. Il se rappela qu’Hervé avait vécu des moments difficiles avec Mireille et s’était décidé à en parler avec son ami. C’était la première fois qu’il parlait de sa relation avec Chantal à une autre personne à part sa maman.

Hervé avait l’air serein mais aussi crispé lors de la discussion avec son ami.

  • Ecoute, Richard. C’est normal ce qui vous arrive. Les gens vous envient parce que vous formez un joli couple. Tu ne peux vraiment pas changer les gens.
  • Mais pourquoi ? Qu’estce que je leur ai fait ?
  • Tu n’as pas besoin de faire quelque chose pour qu’en amour les gens te détestent. Tu sais très bien comment cette fille fait tourner la tête aux gens. C’est certain que ces rumeurs soient l’œuvre d’un prétendant éconduit pour vous déstabiliser. Qui sait ?
  • Donc tu penses que quelqu’un fait la cour à Chantal et essaie de détruire notre relation pour avoir sa chance ?
  • Je n’ai jamais dit cela. J’ai juste dit que c’était une des nombreuses possibilités.
  • Au fond de moi, j’ai confiance en elle. Nous avons l’habitude de tout partager, de tout nous dire. Et si quelqu’un le faisait, elle m’en aurait parlé.
  • Alors avezvous essayé de prier ensemble ? C’est aussi un moyen efficace.
  • Mais tu sais que Dieu ne parle pas le même langage que nous.
  • Le monde est et a toujours été bizarre.
  • En passant, à quand remonte la dernière fois que tu as discuté avec Chantal ?
  • Franchement, je ne m’en rappelle pas. Ça fait quand même un sacré moment. Comment tientelle le coup ?
  • Il faut peutêtre que tu la vois pour mieux apprécier.
  • Ne me dis pas que je ne vais plus la reconnaître.
  • Arrête de dire des conneries toi aussi.
  • Ou bien elle est déjà enceinte ?
  • Je crois que tu n’es pas d’un très grand secours ce soir. Dismoi, qu’est-ce que je dois faire ?
  • Bref, pourquoi vous n’organisez pas un voyage ? Quittez la ville pendant une semaine par exemple, évadezvous et ressoudez les liens.
  • Mais oui, tu as raison. Loin de tout ce brouhaha. Mais prometsmoi que tu ne vas plus appeler à vingt-trois heures pour savoir comment les choses se passent.
  • Donc tu n’as toujours pas oublié cette histoire ?
  • Il y a certaines choses qui s’oublient difficilement. Il se fait tard. Je te laisse.
  • Bonne soirée et surtout prudence.

Aussitôt que Richard disparu dans sa voiture, Hervé prit son téléphone et composa rapidement un numéro. C’était la voix de Chantal à l’autre bout.

  • Allô Chantal !
  • Oui petit cœur. Comment vastu ?
  • Richard vient de partir. Il était chez moi.
  • Ah bon ! et vous avez parlé de quoi ?
  • De toi et de votre situation actuelle bien sûr. Et je voudrais te dire d’être prudente et vigilante. Il s’est mis dans la tête que tu vois un autre homme et que c’est pour cela que vous traversez cette situation difficile.
  • Comment peutil penser un truc pareil ?
  • Sois prudente. Je tiens à ton bonheur. Passe une agréable nuit.

Elle était encore au téléphone quand elle vit la voiture de Richard surgir à vive allure tous phares allumés. Le temps pour elle de raccrocher, Richard l’avait déjà vue. En fait, il avait vu Hervé sortir son téléphone dans son rétroviseur dès qu’il avait démarré et avait trouvé le geste suspect d’autant plus qu’il n’était pas si naturel que cela quand ils discutaient. Contre toute attente, Richard ne posa aucune question à Chantal et se contenta de lui faire une bise sur la joue et de rentrer sous la douche. Il pouvait sentir comment elle avait tremblé comme si elle faisait quelque chose de mal ou d’illicite.

Ils venaient de finir de dîner et tous deux se retrouvèrent dans la chambre à coucher. C’est ce moment que choisit Richard pour demander à Chantal de le prendre en photo avec son téléphone. Elle s’exécuta et prit plusieurs poses d’ailleurs. Elle commençait à se sentir apaisée. Richard n’était pas né de la dernière pluie et se rendit compte de comment elle était devenue rayonnante du moment qu’aucune question ne filtrait. Il demanda à voir les photos et contemplait d’autres de ses photos dans la galerie quand il glissa sa main pour vérifier le journal des appels. Il n’en croyait pas ses yeux. Soit il voyait mal, soit il hallucinait. Son ami Hervé avait juré qu’il n’avait plus des nouvelles de Chantal et pourtant le journal des appels semblait dire le contraire. D’ailleurs, elle ne recevait et passait des appels presque qu’avec lui. Même Richard n’apparaissait pas autant dans le journal. Son sang ne fit qu’un tour. Qu’est-ce que sa fiancée et son ami lui cachent exactement ? Serait-il encore en train de revivre le même scénario qu’avec Jessica ? Il devait en avoir le cœur net. Alors remarquant le changement d’expression de son visage, Chantal lui demanda s’il y avait un souci.

  • Je ne crois pas. Juste que je suis pensif.
  • Et tu penses à quoi mon chéri ?
  • A tout ce que nous sommes en train de vivre. Tous ces messages anonymes, ces photos, ces coïncidences… Je commence à penser que quelqu’un de très proche à moi me veut du mal ou veut nous faire souffrir.
  • Et tu penses à qui ?
  • J’en n’ai aucune idée. Mais il faut que je mène rapidement mon enquête pour enlever le doute de ma tête.
  • En quoi puisje t’assister ? Car moi aussi je me sens mal. J’ai l’impression qu’une force mystique nous tire vers l’arrière.
  • Ah j’allais oublier. J’étais passé chez Hervé ce soir en rentrant.

Alors remarquant le changement d’expression de son visage, Chantal lui demanda s’il y avait un souci.

  • Je ne crois pas. Juste que je suis pensif.
  • Et tu penses à quoi mon chéri ?
  • A tout ce que nous sommes en train de vivre. Tous ces messages anonymes, ces photos, ces coïncidences… Je commence à penser que quelqu’un de très proche à moi me veut du mal ou veut nous faire souffrir.
  • Et tu penses à qui ?
  • J’en n’ai aucune idée. Mais il faut que je mène rapidement mon enquête pour enlever le doute de ma tête.
  • En quoi puisje t’assister ? Car moi aussi je me sens mal. J’ai l’impression qu’une force mystique nous tire vers l’arrière.
  • Ah j’allais oublier. J’étais passé chez Hervé ce soir en rentrant.
  • Il va bien ? Car ça fait un bail que je n’ai plus de ses nouvelles.
  • Il va très bien même et je pense commencer mon enquête sur lui.
  • Pourquoi sur lui ? N’estce pas ton ami le plus proche qui s’est battu pour que j’accepte de te revoir ?
  • Oui
  • Et pourquoi pensestu que maintenant il veuille ta perte ?
  • La même raison que toi je suppose.
  • Qu’estce que tu veux dire par là ?

Richard se leva énervé devant tant d’hypocrisie de la part de sa fiancée et marcha vers la fenêtre. Comment pouvait-elle faire comme si elle ne savait pas ce qui se passait ? Elle essayait sûrement de faire croire qu’il n’y a rien de suspect en enchaînant.

  • Richard, tu me fais peur avec cette attitude. Il se passe quoi avec Hervé ?
  • Chantal, c’est toi plutôt qui me fais peur. Et je me demande combien d’autres mensonges et de balivernes tu passes ton temps à me raconter.
  • Richard, je…
  • Chantal, taistoi. Pour une fois, et pour l’amour de Dieu, n’ouvre pas la bouche pour me mentir. Il se passe quoi entre Hervé et toi ?
  • Rien je t’assure.
  • Et pourtant ton journal d’appels dit le contraire.
  • Je suis peutêtre idiot mais pas bête. Et je sais lire sur un smartphone.
  • Laissemoi t’expliquer.

Le ton de Richard monta d’un cran. Il était sûr qu’un cadavre se serait réveillé s’il était à proximité.

  • Menteuse. Taistoi s’il te plait. Tu ne vas pas me dire que ce sont des appels manqués ou des tentatives d’appels ayant échoué. Car quand tu sélectionnes chaque appel, ton téléphone affiche la durée des discussions. En plus quand je vois dans tes messages tout ce que vous vous échangez alors que moi, je n’ai plus droit à un seul câlin, à un seul mot doux… Je l’ai cherché et je l’ai trouvé. Quand un serpent te mord, alors aie peur du ver de terre. C’est ce qui se dit n’est-ce pas ? Je te pensais différente des autres femmes mais tout porte à croire que tout ce qui brille n’est pas vraiment de l’or.

Chantal ne savait plus quoi dire et fondit en larmes. Tout ce que Richard pouvait entendre, c’était « Je suis désolée » dans des sanglots de pleurs. Richard essaya de s’endormir mais n’y arrivait pas. Il se leva et alluma son ordinateur mais n’arrivait pas à se concentrer. Il se rhabilla, sortit sa voiture de garage et démarra en trombe. N’eut été la vitesse de réaction du gardien, il aurait certainement percuté le grillage à l’entrée.

Hervé dormait déjà quand il entendit un crissement de pneus dans la cour de la maison. Il se réveilla en sursaut pensant que le voisin était en train de perdre le contrôle de sa voiture. Il courut et se retrouva nez-à-nez avec Richard qui avait du mal à marcher correctement. Dans la pénombre, il ne pouvait pas remarquer qu’il était fou de rage.

  • Richard, qu’estce qui ne …

Hervé n’eut pas le temps de finir sa question quand l’uppercut de Richard l’atteignit en plein menton. Hervé tituba un peu surpris par le geste et le temps de reprendre ses esprits, Richard lui asséna plusieurs coups. C’était plutôt le voisin qui vint les séparer. Sinon, Hervé serait soit dans un sal état ou carrément à la morgue.

  • Calmezvous, s’exclama Alex en s’interposant. Mais bon Dieu de bon sang, comportez-vous comme des adultes et des personnes civilisées. Regarde l’heure qu’il fait.
  • Laissezmoi l’achever. Comment peut-il me faire ça, lui mon meilleur ami, mon frère ?
  • Que se passet-il ?
  • Laissemoi le tuer d’abord. C’est une ordure.
  • Bon, je vous laisse. Tuezvous si vous voulez. En attendant, j’appelle la Police car ce vacarme est inacceptable.

Alex les abandonna et en allant chercher son téléphone, il se rendit compte que Richard repartait déjà avec sa voiture. Il pouvait entendre de loin, « Vaurien », « Traitre », « Tu vas me le payer ». Il revint sur ses pas aider Hervé à se relever.

  • Cher ami, que se passet-il avec ton meilleur ami ? Tu as fait une bourde au travail ou quoi ?
  • J’ai vraiment gaffé mais rien à voir avec le boulot. Même s’il me tue cette nuit, il aura eu raison. Merci voisin. Et désolé pour le vacarme.

Chantal attendait toute tremblante le retour de Richard. Elle ne l’avait jamais vu dans un état pareil. Il la dépassa sans même lui accorder le moindre regard, se dirigea vers le bar et en moins d’une demi-heure, il vida la moitié d’une bouteille de whisky en jouant un morceau de Jazz. Elle était confuse de voir ce qui se passait. Peut-être que si elle avait dit la vérité sur ses contacts avec Hervé, il ne serait pas dans cet état. Mais en fait, il revenait d’où au juste ? Elle ne pouvait oser lui poser la question. Elle n’était pas en position de force de demander quoique ce soit. Comment en est-elle à éprouver des sentiments pour deux hommes à la fois, en plus deux amis qui se considéraient comme des frères. Elle aurait souhaité disparaître sous terre. Il y avait quand même beaucoup d’interrogations : ils se sont raconté quoi ? Qu’est-ce que Richard a découvert et qui le mettait dans un état pareil ? Cela ne pouvait pas juste être ses appels. Oh merde, elle venait de se rendre compte que Richard avait parlé également des messages. Seigneur, pourquoi n’avait-elle pas effacé tous ses messages ? Si Richard avait vraiment lu, alors il ne lui restait qu’à faire ses valises et à retourner en famille. Mais pour raconter quoi à ses parents ? Qu’elle flirtait avec le meilleur ami de son fiancé et que celui-ci avait tout découvert ? Non, elle ne pouvait pas et devait tout arranger. Très tôt le matin, elle irait se confesser à sa belle-mère. Non, cela ne faisait pas partie des conseils qu’elle avait reçus lors de ses fiançailles. Il fallait qu’elle règle ses problèmes avec Richard d’abord. Et c’est seulement quand aucune solution n’est possible qu’elle peut demander de l’aide externe car le linge sale se lave en famille.

Richard s’était endormi dans le canapé et elle comprit qu’il ne viendrait pas partager leur lit cette nuit. Elle alla s’allonger mais ne put trouver le sommeil, repensant à la peine de Richard. Elle se décida à tenter un coup pour en avoir le cœur net. Elle prit son téléphone et appela Hervé deux ou trois fois mais celui-ci ne décrocha pas. A la quatrième tentative, il coupa l’appel et elle reçut un sms court : « Je ne peux pas parler pour le moment, je vous rappelle ». Mais l’appel ne vint jamais.

Richard dans le canapé avait réussi à s’endormir juste parce qu’il était presque saoul. Il repensait aux messages qu’il avait lus. L’un des messages les plus récents était particulièrement pénible car elle disait à Hervé : « J’aurais été avec toi si j’avais le choix, tu me manques. En plus je me sens si bien en ta présence ». Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Pourquoi parmi tous ces hommes il fallait que ce soit Hervé ? Serait-il maudit en amour ? Les sentiments sont vraiment compliqués. Le voilà très énervé et en colère contre deux des personnes qu’il aimait le plus. Mais il était un homme et devait trancher. La solution était même déjà trouvée. Il se donna deux jours au plus grand tard pour tout mettre en exécution. Peut-être que cela arrangerait les choses.

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