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Un blog qui décrit ce que je vis, ressens, pense, ce que j'imagine et qui me permet de partager avec vous mes expériences de la vie.

Graines de pensées...

LA FILLE DE LA DALLE - CHAPITRE 3

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La faute est comme un galet glissant : celui qui ne fait pas attention bute et tombe. C’était précisément ce qui m’était arrivé. J’avais passé un moment endiablé sur le toit. L’adrénaline était très forte avec un orgasme plus intense surtout à cause des conditions. Nous aurions pu nous faire prendre et cela serait devenu un scandale. Moi, le jeune homme tranquille de l’immeuble et sans histoire entaché par un scandale de sexe sur la dalle avec la voisine. Bref, c’était déjà passé, le remords état déjà là, le sommeil moins reposant. Je me devais d’oublier cette nuit et de repartir sur de bonnes bases. J’étais encore endormi ce dimanche matin quand on sonna à la porte. Je mis un temps fou à ouvrir car la sonnerie ne cessait de griller ses tympans et mon cœur battait comme s’il voulait sortir de ma poitrine. Des questions se bousculaient. Qui cela pouvait être ? Cynthia ? Non. Elle n’est jamais venu chez moi à pareille heure surtout un dimanche. Elle serait plutôt à l’église. Elvire ? Ce serait de la folie car elle risquait de nous faire exposer au regard de tous. Oh zut ! Et si c’était ses parents ? Peut-être qu’elle leur a raconté ce qu’elle faisait sur le toit la nuit et qu’ils voulaient me régler mon compte. Avec une main hésitante, j’ouvris la porte.

  • Bonjour chéri.
  • Euh bonjour Cynthia.
  • Cynthia ? Tu ne m’appelles plus Chérie maintenant ?
  • Ne te fâche pas bébé. Je suis toujours endormi. Excuse-moi. Ne reste pas là, entre car la lumière du jour me brûle les yeux.

Elle s’exécuta sans que j’eus fini ma phrase. Et se mit à ranger le salon laissé dans le désordre. Cela ne me ressemblait pas du tout. En plus, il y avait une bouteille de vin à moitié vide. Sincèrement je savais que j’en avais acheté, mais je ne me rappelais pas l’avoir entamée. J’avais tellement envie de retourner dormir et récupérer que je m’étais déjà rallongé dans mon lit.

  • Chéri, réveille-toi, le plat va refroidir.
  • Quel plat ? Je n’ai pas encore fait la cuisine ce matin vu que je suis encore au lit.
  • Toi non, mais moi oui.
  • Ah bon ! et qu’est-ce que tu as préparé ?
  • Ton petit déjeuner préféré.
  • Sérieusement ? Tu m’as fait des crêpes ?
  • Oui mon chéri d’amour. Je me suis dit que j’allais te manquer énormément alors j’ai décidé de faire ce plat pour rattraper le temps perdu cette nuit.
  • Tu es adorable. Tu es un rayon de soleil dans ma vie.

Pour lui faire plaisir, je sautai du lit comme Tom Sawyer, ouvris le réfrigérateur, sortis une tranche de fromage et de jambon, puis en moins de cinq minutes, j’avais déjà fini d’engloutir toutes les crêpes. Je n’avais même pas pris la peine d’inviter la cuisinière à manger avec moi. Quelle honte ! C’était très délicieux et je reconnais qu’elle les avait mieux faites que moi alors qu’elle a toujours trouvé que je ne devrais pas en préparer si souvent par peur que je me retrouve avec un ventre administratif. Heureusement, je faisais le sport très régulièrement et donc je maintenais ma forme athlétique. Je me retournai pour la remercier et fus figé par le spectacle qui s’offrait à moi : Cynthia nue dans le lit me faisant signe d’avancer. Mon cœur n’en pouvait plus de battre très vite. Peut-être même qu’elle entendait le cognement contre ma poitrine. Donc c’était ce qu’elle voulait dire en voulant rattraper le temps perdu cette nuit. Oh merde ! Je n’avais pas assez d’énergie pour faire ce qu’elle désire mais pouvais-je aussi refuser ? Ne serait-ce pas une façon ingrate de la remercier ? Elle avait sûrement dû ressentir mon hésitation puis tirant la couverture pour se couvrir le corps, elle ajouta :

  • Ce n’est pas grave, je vois que tu es vraiment épuisé.
  • Chérie, excuse-moi vraiment. Tu sais que j’adore te faire l’amour. Mais là, je ne suis pas sûr de pouvoir te faire jouir comme il se doit.
  • Je te comprends. Au moins viens t’allonger près de moi que je puisse profiter de la chaleur de ton corps.

Je m’exécutai sans attendre et la serra très fort contre moi comme pour me faire pardonner. Malgré qu’elle fut nue, je ne me rappelais pas avoir senti mon appareil se braquer tellement il était mou. Je lui caressais les cheveux avec tendresse et de temps en temps, je glissais ma main pour toucher le bout de ses tétons qui se durcissaient au fur et à mesure que j’insistais. Je sentais son corps devenir de plus en plus chaud et d’un geste brusque, je l’attirai sur moi. En position allongée, elle fourra sa langue dans ma bouche et m’embrassa comme si c’était la dernière fois qu’on se voyait. Je profitai de cette position pour lui caresser le dos et tripoter ses fesses. Elle poussait quelques cris de gémissements. J’avais de plus en plus du mal à la contrôler. Cela faisait à peu près deux semaines que nous n’avions pas fait l’amour. Mais sur ce coup et malgré mon envie, je ne pouvais pas assurer. Tout à coup, la sonnerie de mon téléphone se mit à retentir dans la pièce. Je laissai sonner sans prendre la peine d’aller décrocher. Puis une deuxième fois, le téléphone se mit encore à jaser. Elle se glissa sur le côté et me demanda d’aller prendre l’appel. C’était le service qui appelait.

  • Allô, Bonjour Monsieur le Directeur
  • Bonjour Charles, j’espère que je ne te dérange pas
  • Non monsieur, je suis déjà debout. Je faisais le ménage.
  • Donc toujours célibataire ?
  • Oui monsieur. Mais j’espère me caser bientôt.
  • Courage mon garçon. Bref je t’appelais parce que nous avons une urgence. Désolé de gâcher ton week-end mais nous avons besoin que tu ailles immédiatement à Abidjan pour un appel d’offres et le prochain vol disponible part dans trois heures de temps.
  • Quoi ? Abidjan ? Tout de suite ? Mais…
  • Désolé, c’est une affaire que nous ne pouvons pas laisser passer et tu sais que tu es notre meilleur atout. Je serais allé si nous n’attendions pas des investisseurs demain. Moraine t’accompagnera. Elle t’attendra à l’aéroport avec ton billet d’avion. Tu as une dotation spéciale pour le vestimentaire si tu n’as pas des effets propres et disponibles sous la main. Considère que c’est une prime exceptionnelle.
  • Merci Monsieur, je ferai de mon mieux pour ne pas vous décevoir. Je suppose que Moraine a les documents nécessaires sur l’affaire en question.
  • Evidemment. Bonne chance.

Devrais-je considérer que je venais d’être sauvé par le gong ? Je savais que Cynthia avait écouté une partie de la conversation, bref, ce que je disais. Je m’assis en face d’elle avec un air désolé pour lui annoncer que je devais partir en mission tout de suite et que je n’avais qu’une demi-heure pour préparer mes effets et prendre la route de l’aéroport. Elle s’accrocha autour de mon cou et me serra très fort. Puis après avoir relâché son étreinte, elle m’aida à faire rapidement ma valise. J’étais resté admiratif de la femme qu’elle était. Belle, ordonnée, méthodique, fragile et amoureuse surtout. On ne pouvait que l’aimer. Dès qu’elle eut finit, je l’invitai à prendre la douche avec moi. Je lui passai le savon dans le dos et elle m’invita à en passer également sur sa poitrine. Face à la nouvelle sensation au contact de ses seins, je me laissai aller et nous fîmes l’amour farouchement mais en même temps avec douceur. Je pouvais sentir une onde de bonheur montée en elle. Je descendis avec elle. Puis elle m’accompagna jusqu’à l’aéroport avant de faire demi-tour pour rentrer chez elle.

Moraine était déjà là et avait l’air nerveuse. Sans nul doute parce qu’elle ne me voyait toujours pas arriver alors que les comptoirs seraient fermés dans un quart d’heure et qu’il y avait encore une longue file d’attente devant les comptoirs d’enregistrement. Pour détendre l’atmosphère, je lui lançai :

  • Waow, je te trouve encore plus ravissante quand tu as l’air stressée.
  • Charles, je ne vais pas tomber dans ce jeu-là. Je parie que tu as passé une nuit de folie pour venir en retard comme cela.
  • Non, pas du tout. J’ai plutôt passé une nuit d’enfer répliquai-je en faisant de gros yeux.
  • Moi je n’ai pas pu dormir la nuit car je ne savais pas quoi prendre pour ce voyage.
  • Ah les femmes, on vous reconnait à cela. Pourquoi compliquer quand on peut faire plus simple. Dis-moi, c’est à toi ces deux valises ? ou nous attendons quelqu’un d’autre ?
  • C’est à moi bien sûr. Avec deux semaines à passer à Abidjan, il y a de quoi se préparer.
  • Quoi ? Deux quoi ? J’espère que c’est une blague.
  • Tu n’as pas lu tes mails ce matin ?
  • Non, je ne me suis pas connecté. Mais ce n’est pas vrai. Cela ne peut pas être deux semaines. Et Cynthia qui n’est pas au courant ? Elle va penser que je l’ai fait exprès. Il faut que je l’appelle.

A ma façon de me précipiter pour essayer de joindre Cynthia, je vis Moraine devenir plus joyeuse et sereine. Elle se moquait de moi visiblement. Car elle finit par lâcher :

  • Je t’ai eu. C’est une mission de trois jours mais nous rentrons le vendredi car le Directeur nous offre une journée de repos vu qu’il nous prend le dimanche.
  • Ouf, j’avoue que j’ai eu chaud. En plus son téléphone sonne inaccessible. Foutu réseau. Toujours des problèmes les week-ends. Aucun rapport dans le service par rapport à leur slogan.

Je commençais par me détendre quand Moraine m’avoua que la deuxième valise n’était pas à elle mais à une cousine. Elle lui avait acheté quelques trucs et voilà qu’une occasion se présentait. Tout à coup, le speaker annonça l’embarquement des passagers sur le vol à destination d’Abidjan. Je sursautai car je ne m’étais pas encore rendu au comptoir d’enregistrement quand elle me rattrapa par le bras pour me dire qu’elle avait déjà fait l’enregistrement et que pour cette raison, je devais lui offrir un chocolat au free shop. Nous étions en classe affaire et il m’avait été assigné un siège au niveau du couloir. Moraine avait un siège côté hublot juste sur ma droite. Depuis l’intérieur de l’avion, nous pouvions voir d’autres avions sur le parking et un avion de la compagnie Ethiopian Airlines qui se préparait à décoller. Quand le commandant de bord annonça le décollage et que l’avion commençait par prendre de la vitesse, je sentis les ongles de Moraine s’enfoncer dans ma chair. Je tournai la tête pour me rendre compte que c’était sa première fois de prendre l’avion et qu’elle avait peur. Comme je l’avais dit plus tôt, elle est plus belle quand elle parait stressée. Mais là, elle était tout simplement très sexy. On dirait qu’elle s’agrippait à un matelas entrain de jouir. Rapidement des images défilèrent dans ma tête sur ce que donnerait une séance de jambes en l’air avec elle.

J’avais l’impression qu’elle voulait pleurer quand je lui soufflai dans l’oreille avec une douce voix :

  • N’aie pas peur, je suis là. Maintenant détends-toi.

Elle ouvrit les yeux et remarqua que l’avion ne prenait plus de l’altitude mais s’était déjà stabilisé. Elle esquissa un petit sourire et me dit :

  • Excuse-moi, c’était ma première fois et c’était pour cela que je stressais dans le hall.
  • Tout le monde a une première fois, donc tu n’as pas à t’excuser.
  • Ne le dis à personne s’il te plait.
  • Tu peux en être rassurée. Mais ce n’est pas gratuit. Tu me dois un baiser pour cela. Ce sera le prix à payer.

Elle commençait à se détendre avec ma main caressant la sienne comme pour la rassurer. Finalement, je me disais que ce voyage n’était pas si mal que cela. Il commençait déjà bien et je profiterai pour me débarrasser de la scène d’Elvire qui continuait à hanter mon esprit.

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