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20 Février 2018
Je n’avais pas beaucoup dormi cette nuit. Mais il me fallait être en forme pour le séminaire. Jusque-là, je n’avais pas encore vraiment une idée de ce qui m’attendait. Je choisis une veste grise avec une chemise blanche et une cravate de couleur bleu marine. J’étais un peu nerveux en attendant Moraine dans le hall de l’hôtel afin de prendre le petit déjeuner ensemble. Cependant, je faisais de mon mieux pour ne rien laisser transparaitre.
Moraine descendit mais j’eus du mal à la reconnaître tellement elle paraissait différente. Je sais qu’autant de pierres différentes dans la montagne, autant de plantes différentes dans la savane, autant de poissons différents dans la mer, autant de personnes différentes sur la Terre. Mais là, c’était la même personne avec laquelle j’ai toujours travaillé depuis toujours sans me rendre compte de la beauté qui se cachait en elle. Elle était ravissante. Et je crois que ce n’est pas anodin si le Directeur l’avait dépêchée sur la mission. Si je devais échouer, alors elle serait là pour jouer aux pompiers. Je ne me fis pas attendre pour la complimenter sur son excellente forme et sur sa beauté. Elle devait rougir sûrement car son merci fut prononcé timidement. Pour changer l’ambiance, je continuai :
La salle de conférence était bien décorée et des chevalets indiquaient les places que chacun devait occuper. La ponctualité était au rendez-vous. Les travaux un peu ennuyants avec beaucoup d’expression et de termes techniques. Mais comme je n’avais pas d’autres choix, je restais concentré en posant beaucoup de questions. Ce qui impressionnait d’ailleurs le présentateur qui, pendant la pause-café, n’hésita pas à me proposer si je le désirais de rejoindre son équipe. Je ne refusai pas en même temps son offre mais demandai un peu de temps pour y penser. Car j’étais en mission pour mon entreprise et il ne fallait surtout pas que je trahisse la confiance placée en moi en abandonnant le navire dans un moment pareil. Peut-être aussi que c’était un piège pour me déstabiliser ou pour m’évaluer par rapport à mon envie de progresser dans la vie. Les arguments utilisés étaient très pertinents, partant de ma jeunesse, de mon talent et de l’envie de m’aider à exploser au niveau international et d’épargner plus que je ne fais actuellement. Le temps passa très vite après la pause-café et l’heure du déjeuner arriva.
Le buffet de l’hôtel était à la hauteur. Il y avait de quoi ouvrir l’appétit même à Jésus dans le désert pendant le temps de carême. Il y avait du fromage, du jambon, du pain, du beurre, des entrées froides avec des crudités, des entrées chaudes, du veau, du bœuf, du poulet, des pommes sautées et des pommes frites, des bananes plantains, du riz, du couscous et toutes sortes de desserts parmi lesquels de la crème renversée au caramel, de la salade de fruits, du cake, et des fruits frais. J’avais envie de tout prendre mais cela m’aurait fait une mauvaise publicité alors je me contentai de prendre des paumes sautées avec du veau et un verre de salade de fruits.
L’après-midi fut consacrée à la présentation des entreprises présentes et à des échanges de contacts en plus de la planification des rendez-vous du lendemain pour peaufiner les projets de coopération. A la fin de la présentation, j’avais déjà une idée des meilleures candidates avec lesquelles notre chance de gagner le marché était grande. J’en fis part à Moraine qui me demanda de ne pas me presser dans ma prise de décision. Le soir même, au lieu de passer le temps à arpenter les quelques ruelles non loin de l’hôtel pour apprécier les mutations que la ville a connues, j’étais plutôt concentré sur mon ordinateur à décortiquer les sites internet des entreprises qui participaient à la compétition. J’envoyai à chaque contact, avec lequel j’avais échangé mes cartes de visite, le même message mais en les mettant en copie cachée invisible. En effet, je ne m’étais pas trompé sur le choix des entreprises car la réactivité était impressionnante. Les objectifs aussi se rejoignaient et nous avons convenu de nous réunir le lendemain vers neuf heures. J’avais proposé d’offrir le déjeuner au nom de notre future collaboration.
Après avoir fini, j’ouvris la porte donnant sur le balcon pour profiter de la vue panoramique du douzième étage de l’immeuble. La vue était magnifique avec dans un sens, rien que de petites lumières rouges dans un seul sens et de petites lumières blanches parfois jaunâtres qui indiquaient le sens de la circulation un peu comme dans les feuilletons que nous regardons sur nos chaînes nationales. Je tournai la tête vers la droite et remarquai que Moraine aussi était à son balcon, non pas pour apprécier le spectacle qui s’offrait à nos yeux, mais plutôt pour m’admirer. Ah, j’oubliais un détail : j’étais torse nu car je voulais sentir l’air frais me pénétrer la poitrine. Elle avait un sourire admiratif sur le visage. Je me rapprochai de la rambarde et engageai la conversation.
Elle détourna le regard comme pour cacher sa gêne. Cela m’amusait et me permettait de relâcher un peu la pression du travail. Alors je posai ma main sur la sienne, puisqu’à part le pan de mur nous séparant, nous avions la possibilité de nous serrer la main sans problème. Puis j’ajoutai :
Elle éclata de rire et je puis observer des dents vraiment blanches comme dans les publicités de dentifrice à la télévision. Quand je pensais que c’était toujours des images travaillées, je ne pouvais imaginer que des gens pouvaient avoir des dents aussi blanches. Je me demandai à quoi ressemblaient les miennes d’ailleurs. Elle continuait de rire.
Je me dépêchai de déverrouiller la porte et de la laisser légèrement ouverte. Afin de ne pas trop l’indisposer, j’ai pris la peine de couvrir mon torse en mettant une chemise dont tous les boutons n’étaient pas fermés. Il me fallait garder une ambiance électrique par tous moyens.
J’ouvris une boite de jus de fruits pris en fait sur le stock disponible dans le petit réfrigérateur qui se trouvait dans la chambre de l’hôtel et lui servis un verre sans la quitter du regard.
Elle resta immobile comme pétrifiée à l’idée de savoir qu’un insecte se promenait sur le col de sa chemise. Je pouvais entendre sa respiration siffler. Je me suis approché doucement et d’une main ferme, j’ai saisi son cou comme pour empêcher un insecte de s’envoler et j’ai commencé à lui caresser délicatement le cou. Elle n’était pas dupe et compris rapidement que c’était du bluff de ma part. Mais n’eut pas la force de repousser ma main qui continuait de se balader jusqu’au niveau de son sein gauche. Je n’osai pas me saisir de cette partie de son corps. Au contraire, d’un mouvement ferme et autoritaire, je la plaquai contre moi pour l’embrasser. Elle se laissa aller à ce baiser et en réclama d’avantage. L’étreinte était sans commentaire. Elle m’enlaça et fourra sa langue dans ma bouche. Elle avait beaucoup de passion en elle. Sans que je ne m’y attende, elle me poussa sur le lit subitement et sauta sur moi comme pour m’empêcher de me dérober.
Elle déboutonna ma chemise avec une telle dextérité que j’avais du mal à suivre ce qui se passait vraiment. Essayait-elle de dominer la situation ? Ça en avait l’air visiblement. Je ne voulais surtout pas l’arrêter dans son élan de telle sorte que si quelque chose se passait, je pouvais facilement lui attribuer la responsabilité. Je commençai par prendre goût et lui caresser le dos, puis mes mains glissèrent sur le derrière de ses cuisses. Elle poussait de petits gémissements. Je m’impatientais de voir que les choses très sérieuses trainaient. J’étais sur le point de lui ôter son soutien-gorge quand mon téléphone cellulaire se mit à sonner. C’était Cynthia qui appelait. Au début je ne voulus pas décrocher puisque j’avais coupé la sonnerie. Puis le téléphone se remit encore à sonner. Cette fois-ci, Moraine s’en empara et remarqua que c’était le nom de ma petite amie qui s’affichait sur l’écran. Elle me tendit le téléphone et m’ordonna de décrocher. Le temps de dire bonsoir à Cynthia, Moraine se rhabilla et posa un léger baiser sur ma joue avant de s’extirper de ma chambre.
Puis je raccrochai. Très furieux, je jetai le téléphone par terre. La sorcellerie n’était vraiment pas qu’un mot, c’était également un comportement. Comment peut-on appeler quelqu’un à pareil moment ? Le bon côté des choses, c’est qu’elle nous avait empêchés de faire probablement l’amour. La journée s’annonçait déjà électrique. Quel regard aurai-je en croisant Moraine ? Ferait-elle comme si de rien ne s’était passé la veille ? Serais-je concentré pour les réunions prévues ? Dois-je remettre le coup sur la prochaine soirée ? En tout cas, il me fallait être prudent car ce n’est pas parce que je veux de la sauce que je vais me retourner la marmite chaude sur la tête.