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Un blog qui décrit ce que je vis, ressens, pense, ce que j'imagine et qui me permet de partager avec vous mes expériences de la vie.

Graines de pensées...

LA FILLE DE LA DALLE - CHAPITRE 6

LA FILLE DE LA DALLE - CHAPITRE 6

" Si tu te tapes la tête contre une cruche et que ça sonne creux, n'en déduis pas forcément que c'est la cruche qui est vide ".

Je pense que beaucoup de gens sous estiment leurs adversaires dans la vie surtout quand ils ont assez d’expérience et qu’ils ont en face d’eux des jeunes. Certes l’expérience fait la différence, mais la rage de vaincre et les mutations de la société peuvent constituer un atout majeur pour la jeunesse. Notre groupe l’avait compris. J’étais un champion dans l’art oratoire et en moins de trois heures de travail, j’avais réussi à les convaincre que notre projet était meilleur.

Pour le déjeuner, nous avions choisi d’aller au Plateau. Cela nous permettrait également de voir comment le Centre des Affaires d’Abidjan grouillait. La circulation avait évolué avec désormais des couloirs réservés pour les bus de transport en commun et des policiers postés çà et là, prêts à verbaliser tout conducteur ne respectant pas le code de la route. Je pris congés de mes futurs collaborateurs après avoir fini de partager le dessert et j’entrepris de faire les boutiques. Je voulais ramener un souvenir à Cynthia. J’avais l’embarras du choix car il y avait toutes sortes d’articles proposés. Mais après avoir parcouru quatre boutiques, une silhouette retint mon attention. Cela pouvait-il être possible ? Je ne pense pas. La ressemblance est un phénomène qui existe. Je décidai néanmoins de m’approcher pour en avoir le cœur net. Alors je me positionnai de manière à faire face à cette silhouette. J’étais sous le choc de me retrouver en face de Cynthia. Peut-être que ma vision me jouait des tours. Je retirai mes lunettes pour bien les nettoyer et me rassurer que ce n’était pas le cas. Jusque-là, elle ne m’avait pas encore remarqué puisqu’elle était occupée à admirer un collier.

Je décidai de me mettre en retrait pour l’observer et voir ce qui allait se passer. Elle bougea sur le côté et me faisait dos. Puis un homme s’approcha d’elle, posa sa main sur son épaule en lui demandant si elle avait fini de faire son choix. Je pouvais voir à la main de l’homme une bague de mariage. Ce qui sûrement signifiait qu’il était marié. Mais je ne le connaissais pas et si j’intervenais, peut-être que la situation se retournerait contre moi. Après tout, et jusqu’à ce moment, rien de très sensuel ne se passait entre eux pour laisser présager d’une relation amoureuse quelconque. Cependant, l’homme paraissait assez jeune. Peut-être dix ans plus âgé que moi. Ce qui laissait un tas de possibilités. Il pouvait être son oncle. Mon cœur battait de plus en plus car j’évitais de penser au pire. Je ne me rappelais plus combien de choses elle avait sélectionnées mais j’eus quand même le temps de sortir mon téléphone et de prendre quelques photos d’elle et de ce homme dont j’ignorais l’identité.

Après que l’homme eut fini de payer à la caisse, elle s’accrocha à son bras comme le font les amoureux, la tête posée contre lui après lui avoir donné un tendre baiser devant la caissière. Je faillis sortir de ma position et les séparer mais je n’eus pas le courage, tétanisé comme si on venait de m’arracher le cœur. Donc Cynthia me trompait. Mais elle cachait bien son jeu. Je ne pouvais pas croire ce que mes yeux voyaient. Des larmes coulaient déjà silencieusement quand une voix me ramena à la réalité.

  • Bonsoir Monsieur, pouvons-nous vous aider ?

C’était l’un des vendeurs de la boutique. Il avait le regard compatissant. Il ne savait pas ce que je ressentais mais je pouvais sentir son regard interrogateur. Je le remerciai puis sortis à la suite de Cynthia et de son amant. Ils venaient de monter dans une Mercedes Benz ML. La voiture était immatriculée en Côte d’Ivoire. Soit c’était la voiture du monsieur, soit une voiture louée car il y avait un autocollant à l’arrière que j’avais du mal à lire. Moi aussi j’en avais sur ma voiture mais le mien était une étiquette du garage. Je hélai un taxi et les pris en filature. Le chauffeur du taxi avait arboré un large sourire quand je lui avais juste dit de suivre la Mercedes blanche. Il devait comprendre sûrement qu’il se ferait beaucoup d’argent. Et ce n’est pas ce qui me manquait en ce moment avec mes frais de mission. Je pouvais le sentir se comporter comme dans un film américain d’espionnage car il prenait soin de ne pas être trop prêt ni trop loin afin de rester discret.

Subitement il poussa un juron. Interloqué, je lui demandai s’il y avait un souci.

  • Patron, je ne peux pas aller par-là ?
  • Et pourquoi donc ?
  • Ah taxi va pas là-bas. En tout cas, moi veux pas palabre avec gens de hôtel là.
  • Je ne comprends pas.
  • Tu vois, là-bas, c’est réservé seulement aux voitures personnelles car c’est pour parking sous-sol de l’hôtel. Donc si tu veux suivre voiture-là, faut descendre devant l’entrée principale, passer dans scanner là quoi et aller. Ça te fait dix-mille francs.
  • En tout cas merci de me descendre devant l’entrée principale.

Je lui remis ses dix milles francs en le remerciant. Si seulement il savait qu’il m’énervait avec ses fautes de français surtout dans la situation dans laquelle je me trouvais. Après tout, français ivoirien est unique en son genre. Il leur reste juste à sortir leur dictionnaire. Je passai effectivement le scanner corporel puis me dirigeai vers l’accueil en espérant l’apercevoir au loin. Je me renseignai auprès de l’hôtesse d’accueil.

  • Bonsoir Mademoiselle
  • Bonsoir Monsieur. Bienvenue à l’Hôtel Sofitel. En quoi puis-je me rendre utilise s’il vous plaît ?

Elle avait une voix posée et un français stylé. Son sourire en disait long sur son job description. Car elle se devait de bien accueillir les clients. A la place de son fiancé, je ne pense pas que je l’aurais laissée travailler ici. Car un nombre incalculable de clients serait tenté de la draguer. Et qui sait ? Je me ressaisis rapidement.

  • Je devais passer chercher une amie pour un tour en ville. Nous avions rendez-vous mais cela fait presque une demi-heure que son téléphone ne répond pas. Alors je suis venu vérifier si tout allait bien.
  • Vous connaissez son numéro de chambre ?
  • Oh zut ! Je n’ai même pas pris la peine de le lui demander. Vous avez une certaine Cynthia d’Almeida sur votre registre ?
  • Pouvez-vous m’épeler s’il vous plait le nom de famille ?

Je lui épelai le nom de famille qu’elle saisissait sur son ordinateur. Après quelques secondes, elle me répondit :

  • Navré Monsieur, mais nous n’avons pas ce nom dans notre base de données. Je ne puis malheureusement vous aider.
  • Voici sa photo, vous ne l’avez pas vu par hasard ? Lui lançai-je en lui montrant les photos de ma galerie.
  • Je suis désolé Monsieur mais je ne me rappelle plus. Nous avons tellement de clients.
  • Je vous comprends. Merci de votre assistance.
  • Je vous en prie.
  • Vous finissez à quelle heure ? Je vous offre un verre et vous me faites découvrir Abidjan.
  • J’aurais bien aimé mais j’ai des cours à suivre pour mon Master après le service. Sinon cela m’aurait fait énormément plaisir.

Elle était charmante. J’avais pu lire sur la plaque d’identification qu’elle avait sur sa tenue qu’elle s’appelait Fabienne KONAN. Un joli prénom. Je me retrouvai dehors envahi par mes craintes et les incertitudes. Pourquoi ne l’avais-je pas finalement interpelée quand nous étions dans la boutique ? Je décidai immédiatement de l’appeler en début de soirée. Son téléphone sonna une première fois. Elle n’avait pas décroché. Puis je rappelai encore. La troisième fois, elle décrocha.

  • Allô
  • Comment vas-tu ma chérie ?
  • Je vais bien et toi ? Tout se passe bien ?
  • Oui, tout va bien. Et toi ?
  • Tout va bien également.
  • Mais on ne dirait pas.
  • Juste que je viens de me réveiller.
  • Ok je vois. Et tu n’es pas seule on dirait ?
  • Euh Je suis seul. Qu’est-ce qui te fait dire cela ?
  • J’entends quelqu’un ronfler à côté de toi.
  • Ah non ! C’est une cousine qui est venue nous rendre visite.
  • Ok. Transmets-lui mes amitiés.

Comment avais-je pu garder mon calme de cette façon ? En plus, il y avait beaucoup de choses qui n’étaient pas claires. D’abord, elle ne m’appelle pas chéri comme d’habitude, aucun mot de tendresse, et même pas un bisou à la fin de la conversation. Je ne me faisais plus de schéma dans ma tête. C’était clair qu’elle mentait. Avec le roaming, elle peut bien être à Abidjan et prétendre qu’elle était à Lomé. Peut-être que j’aurais pu demander à parler à sa cousine ? J’étais encore là, perdu dans mes pensées quand je vis son nom apparaître sur l’écran de mon téléphone. Ouf, elle rappelait. Je respirai un bon coup car mon cœur battait très vite. Je décrochai mais personne ne répondait au bout de la ligne. Peut-être que l’appel était parti sans qu’elle ne s’en est rendue compte. Cela arrivait fréquemment avec les smartphones surtout quand l’écran n’est pas verrouillé. J’étais sur le point de raccrocher quand j’entendis une voix d’homme s’exprimer :

  • C’était ton petit ami ?
  • Oui mais je préfère que nous n’en parlons pas. Tu sais très bien le contrat qui existe entre nous. Quand nous sommes ensemble, c’est pour profiter du petit temps que nous avons. Pas pour parler de nos couples. Alors il y a quoi au programme ce soir ?
  • Ce soir, je propose d’aller au Blue Rock et ensuite nous ferons l’amour comme tout à l’heure.
  • Apparemment tu adores faire l’amour avec moi on dirait.
  • Tu ne peux pas savoir comment j’envie ton type. Surtout quand tu me fais toutes ces choses que ma femme refuse de me faire.
  • Donc tu aimes les trucs cochons que je te fais ?
  • Parlant de truc cochon, tu as déjà fait un plan à trois ou à plusieurs ?
  • Non. C’est ce dont tu as envie maintenant ?
  • Je ne sais pas ce que tu en penses. Je ne l’ai jamais fait mais je ne te cache pas que j’ai envie de faire cette expérience.
  • Alors si on part sur la base de l’hypothèse du plan à trois, ce serait deux filles pour toi seul ou moi seule pour toi et un autre homme ?
  • Je penche pour moi seul ou vous deux.
  • Non, je serai jalouse. Je préfère être seule avec toi et un autre.
  • Bon. Et si on faisait cinquante cinquante ? C’est-à-dire un plan à quatre ?
  • Je crois que là, c’est plus équitable. Mais comme nous avons un peu de temps avant le dîner, que dirais-tu de me faire jouir encore une fois ?

Je n’en pouvais plus d’écouter leur conversation. Je raccrochai immédiatement. Comment Cynthia pouvait-elle me faire cela ? Je culpabilisais de l’avoir trompé mais elle était pire que moi. Cela m’étonnait et me mettait surtout en rage pour le fait d’imaginer ce qu’ils étaient entrain de faire actuellement. Ma colère décupla quand j’imaginai la scène qui se passerait le soir après leur sortie au fameux Blue Rock. Ma Cynthia, entrain de se donner, non pas à un seul homme, mais à deux hommes. Il n’y avait même pas de certitude qu’ils mettraient des préservatifs. Jamais je n’aurais fait un truc pareil. En plus, quels étaient les trucs cochons qu’elle lui faisait ? Elle qui a toujours été pudique avec moi, refusant certaines positions parce qu’elle les trouvait trop proches de la pornographie.

Bref, ma soirée risquait de ne pas être agréable. Je ne pointai même pas le bout de mon nez dehors. J’avais juste eu le temps de descendre acheter du poulet braisé avec des bananes plantains. Je n’avais même pas pu finir le quart de poulet acheté. Je m’étais allongé sur mon lit à l’hôtel mais le sommeil refusait de s’emparer de mon corps. Je pris donc la décision de sortir m’amuser. Ce soir, tout était permis. Il me fallait oublier les émotions négatives de la journée. Je demandai au concierge de m’indiquer un endroit avec de la bonne ambiance et il me recommanda un endroit dans la Zone 4 où on faisait du Live. J’avais apprécié les musiciens. Ils avaient du talent car je pensais qu’ils étaient en mode playback.

Il était presque minuit quand je décidai de retourner à l’hôtel après avoir bu presque la moitié d’une bouteille de whisky. Je venais de payer l’addition au comptoir et en me retournant, je faillis perdre connaissance. Décidemment c’était la journée des surprises. On aurait dit que tout ce qui me concernait à Lomé s’était transposé avec moi à Abidjan. En face de moi, il y avait Elvire, la voisine avec laquelle j’avais passé un moment de folie sur la dalle. La fille de la dalle était là. Mais peut-être que c’était l’effet de l’alcool car à ce stade, je pouvais facilement confondre toutes les filles que je rencontrais. Après tout, elle n’avait pas semblé me reconnaître mais me regardait néanmoins de manière étrange. Pour en avoir le cœur net, je me rapprochai, enlevai mes lunettes une fois encore pour bien les nettoyer, frotter cette fois-ci mes yeux avant de les remettre. La ressemblance était trop grande. Je la dévisageai de haut en bas, admirai cette forme qui s’était offerte à moi il y avait quelques jours.

  • Eugénie ?
  • Non, je crois que vous vous trompez de personne.
  • Non, je suis sûr que je ne me trompe pas. C’est Charles. Ton voisin à Lomé.
  • Charles ? Oh zut ! Comment vas-tu ?
  • Je vais bien. Tu fais quoi à Abidjan ?
  • Mais je vis à Abidjan. J’étudie ici.
  • Et Lomé alors ?
  • J’étais juste venu passer deux semaines de détente avec ma tante.
  • Comme tu es encore très belle ce soir !
  • Merci. Et toi tu fais quoi à Abidjan ?
  • Je suis là pour une séance de travail et je retourne le vendredi.
  • Donc tu es à l’hôtel ?
  • Oui, à Marcory Résidentiel. Là, j’y retourne comme cela pour me reposer.
  • Enchantée de t’avoir revu.

Sans demander sa permission, alors qu’elle me faisait une bise sur la joue, je l’attirai contre moi et l’embrassai. Elle essayait de se débattre au début mais finit par se laisser aller. Elle avait une petite robe moulante avec une légère fente au-dessus de son genou. Je ne saurais dire lequel des genoux car j’étais sûr que je n’avais plus tous mes repères après les événements de la journée et l’alcool qui coulait dans mon corps. Je n’hésitai pas à lui proposer de finir la soirée avec moi à l’hôtel si elle était seule. Elle s’excusa un instant, se rapprocha d’un groupe de filles qui sortaient déjà puis revint me dire que c’était réglé et qu’elle acceptait.

A peine j’avais fermé la porte de la chambre d’hôtel que je me suis jeté sur elle comme un loup assoiffé de sang. Cette fois-ci, je dominais les débats. Elle se laissa faire mais exigea que je mette un préservatif. Je m’exécutai sans poser trop de questions. Je ne sais plus combien de positions nous avions essayé. Quand nous eûmes fini, elle prit une douche rapide puis commença à se rhabiller. Tout était silencieux. Je me sentais léger et le sentiment de culpabilité qui m’avait animé la première fois avait complètement disparu. J’engageai la conversation en espérant qu’elle reviendrait encore et encore jusqu’à mon départ d’Abidjan.

  • J’ai apprécié ce moment que nous avons passé ensemble.
  • Moi aussi. Mais je peux te poser une question ?
  • Oui vas-y si je peux répondre.
  • Tu sais garder un secret ?
  • Normalement oui. Mais il y a un souci ?
  • Non, juste que je ne veux pas que cela se sache quelque part pour nous.
  • Sur ce point, tu n’as pas à t’en faire. Motus bouche cousue.
  • Parfait. Car je dois t’avouer un truc. J’espère juste que tu ne m’en voudras pas après.
  • Tu es mariée ou tu as un fiancé ?
  • Ni loin, ni l’autre.
  • Ok. Je t’écoute alors.
  • Je ne m’appelle pas Elvire.
  • Hahaha. Tu es très drôle tu sais ?
  • Je m’appelle en réalité Edwige. C’est ma sœur jumelle qui s’appelle Elvire.
  • Quoi ? Qu’est-ce que tu me raconte là ?
  • Le premier soir que je t’ai vu, c’était quand j’étais montée appeler Elvire. J’avoue que ta silhouette m’avait impressionnée. Tu ressemblais à un dieu grec habillé tout simplement. Puis le dimanche quand elle est ressortie la nuit, j’ai compris qu’elle venait te voir. Puis au retour, elle m’a raconté ce qui s’est passé. J’avais presque joui en l’écoutant. Je sais que c’était juste pour prendre son pied car elle est déjà fiancée et doit se marier dans six mois. Elle voulait faire l’expérience comme elle me l’avait dit avant de rejoindre son mari. J’avais eu envie subitement moi aussi mais je devais rentrer pour reprendre les cours. Quand je t’ai vu dans le bar, je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à tout ce que ma sœur m’a raconté et je me suis laissée emporter par le désir. J’espère juste que tu comprendras et que tu ne m’en voudras pas.
  • Hum.

C’était tout ce que j’avais réussi à dire. Puis elle s’en alla. Je n’arrivais pas à croire ce qui m’arrivait. Bon Dieu, que se passe-t-il dans ma vie ? Qu’est-ce que j’avais fait de mal ? Pourquoi autant de choses bizarres. En l’espace d’une semaine, tout était mélangé dans ma tête. D’abord, Elvire, puis Moraine, puis Cynthia avec son amant et ses mensonges et maintenant Edwige la sœur jumelle d’Elvire. Je ne savais plus exactement quand le sommeil s’était occupé de m’apaiser mais ce fut Moraine qui me réveilla le lendemain car je n’étais toujours pas encore descendu à une demi-heure de la plénière des présentations. Elle attendait toute souriante dans le hall. Mais à voir ma mine, elle se douta que j’avais passé une nuit mouvementée.

  • Mais Charles, qu’est-ce qui te prend ? Regarde ton regard et ton look on dirait que tu as la gueule de bois. Me reprocha-t-elle d’un ton sec.
  • Moraine, désolé mais je ne suis pas d’humeur et je n’ai pas envie d’en parler. En tout cas, pas maintenant. Ma réplique fut sèche.

Elle esquissa un pas en arrière comme si j’allais l’agresser. La pauvre. Elle se faisait du souci pour moi et c’était de cette manière que je la remerciais. Puis pour rétablir son sourire, j’ajoutai :

  • Excuse-moi ma jolie, je ne voulais pas t’effrayer. Je t’offre une glace après la plénière si tu veux bien.
  • Merci.

J’avais réussi à faire renaître le sourire sur son visage et cela m’avait contaminé également. J’étais déterminé à ne pas me faire marcher sur les pieds. Remporter ce marché aura le goût d’une victoire très savoureuse.

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